Lorsque l’on est à la tête d’une entreprise il est nécessaire d’ avoir un objectif précis et de s’y attacher de façon déterminée  pour ensuite tout mettre en œuvre pour le réaliser dans les meilleures conditions possibles. Même si cet objectif est clair, il y a de nombreux choix à faire, une succession de carrefour et il existe donc un certain nombre d’itinéraires différents qui ne demandent qu’à être exploités si celui que l’on prend  au départ s’avère inefficace. Un changement de stratégie ou de politique interne en  cours de route  peut  permettre  d’évoluer plus facilement  ou de contourner une catastrophe durant des années , de façon ponctuelle ou continue en fonction d’évènements sociétaux plus ou moins  imprévus qui poussent chacun à une adaptation qui peut être salvatrice.

L’ idée qui consiste à penser que  «  rien n’est jamais acquis »  doit être  un moteur omniprésent dans l’entreprise , dans la tête de ses dirigeants et ses collaborateurs directs.

Attention : il est essentiel de ne pas tomber dans la confusion concernant ce que certains appellent un plan B  qui ne doit en aucun cas être celui que l’on sort de son chapeau quand l’entreprise est au bout du rouleau et qu’il est parfois trop tard. Un plan B ne doit pas être un échappatoire préparé

à la  hâte en  dernière  minute (comme certains le pense en considérant qu’un redressement judiciaire par exemple le serait  pour éviter une mise en liquidation, alors que cela peut être une réelle aubaine si cela est préparé intelligemment).

Un plan  B C D qu’importe  ne doit être  qu’une somme de stratégies parallèles envisagées dès le départ et mis en place à la moindre défaillance de la stratégie  initialement prévue , un plan de ce type devant être davantage considéré comme de l’adaptation permanente plutôt que du sauvetage en période de tempête .

C’est l’une des raisons pour laquelle comme le précise l’adage populaire il ne faut pas mettre les œufs dans le même panier dès le départ et nous rajouteront : « sans pour autant que les œufs ne soient pas trop éloignés du panier », suivre l’évolution de son entreprise de près en  laissant ouvertes les vannes de l‘adaptation continue.

Il est tout à fait possible de mettre toute son énergie dans un plan A  à condition de laisser ses collaborateurs travailler en même temps sur un éventuel plan B dit de renfort, soutien ou accompagnement sans pour autant le considérer comme une plan de secours ou de dernière chance. 

Nous constatons malheureusement qu’en cas de difficultés les entreprises attendent trop longtemps avant de réagir ce qui finira par leur porter préjudice. Les cabinets de conseils et les liquidateurs judiciaires en témoignent au quotidien «  pourquoi avoir attendu si longtemps ? égocentrisme , blocage, peur du qu’en dira-ton  , auto destruction ?»  

Comment peut -on entraîner avec soi ses collaborateurs et ses employés dans une tourmente prévisible qui suscitait un changement de cap dont on a fait un déni ?  

Combien d’entreprises seraient encore debout si leurs dirigeants avaient su réagir , en cas de coup de grisou. L’humilité devant  être de rigueur un chef d’entreprise doit être capable d’entendre la critique, et admettre quand c’est le cas qu’il s’est lourdement trompé plutôt que de systématiquement chercher un coupable à ses maux et c’est bien pour cela que les politiques managériales doivent souvent être revues et que les rapports entre employés , cadres, syndicats , employeurs doivent être totalement reconsidérés . Il faut réapprendre à travailler les uns avec les autres et dans l’intérêt de tous et de chacun.

Il y a une infinité de solutions quand on considère la complémentarité des individus, des expériences, des compétences, des talents, des points de vus. Il est indispensable de garder l’objectif premier et unique comme phare, boussole, pour choisir la meilleure solution le moment venu.